Tribune saisissante: prise de conscience de l’errance médicale
"Et si on écoutait VRAIMENT les malades ?" – EPIMENO
Une tribune signée par 139 experts reconnus et patients, publiée dans Le Monde le 5 décembre ouvre un débat passionnant: "Les symptômes invisibles sont-ils visibles' !" Et si on écoutait vraiment les patients ? Un message porté par EPIMENO.
Le problème ? La médecine actuelle distingue souvent :
· Les maladies "visibles" : Ce que les scanners, IRM et examens révèlent sans ambiguïté :
· Une tumeur ou un anévrisme sur une IRM cérébrale.
· Une inflammation ou une lésion sur un scanner thoracique.
· Une arthrose ou une fracture sur une radiographie. → Ces diagnostics sont immédiatement reconnus et pris en charge.
· Les symptômes "invisibles" : Ceux qui n’apparaissent a priori ni dans les analyses, ni à l’imagerie, mais qui handicapent au quotidien :
· La fibromyalgie (douleurs musculaires diffuses).
· L’endométriose
· Le syndrome de fatigue chronique
· Les troubles digestifs fonctionnels (côlon irritable, ballonnements chroniques).
· Les céphalées persistantes ou étourdissements sans anomalie visible au scanner. → Pourtant, ces symptômes sont bien réels pour ceux qui en souffrent.
A chaque fois que l’on mobilise des outils de neuro-imagerie ou de biologie plus précis et surtout plus orientés, il est tout à fait possible d’identifier des modifications structurelles, métaboliques et moléculaires.
Les neurosciences ne cessent de démontrer que des facteurs organiques inflammatoires, émotionnels et environnementaux impriment leur marque dans les tissus cérébraux. C’est ce que l’on constate pour le covid long, la fatigue chronique par exemple, et les travaux d’imagerie plus poussés et mieux ciblés montrent que les patients décrivent : des lésions.
Cela ne signifie surtout pas qu’il faille se passer de médicaments ou ne pas vouloir explorer l’importance de la psychologie.
La tribune invite à aller plus loin en cherchant à objectiver biologiquement ces symptômes, surtout quand il s’agit d’atteintes cérébrales, en prenant garde à la qualité des groupes contrôles pour les pathologies ciblées. Il faudrait ainsi chercher à élucider tous les mécanismes physiopathologiques qui mènent aux symptômes.
Faute de quoi un grand nombre de patients continueront une errance médicale majeure et seront mal pris en charge,un peu sacrifiés sur l’autel de la sempiternelle division corps et esprit.
Et vous, vous en pensez quoi ?